Les Evacuations Sanitaires Systématiques doivent-elles être la règle ou l’exception ?
Mesdames, Messieurs
Des élections législatives sont en cours de préparation au Togo et dans beaucoup de Pays Africains . Nous, les membres de la CIMUVISA (Coopération Internationale pour la Médecine d’Urgence et les Vigilances Sanitaires en Afrique), nous espérons porter à la connaissance des candidates et des candidats nos préoccupations en matière de santé, dans le domaine plus particulier de la Formation, la Maintenance ainsi que la prise en charge « sur place » des Urgences Vitales au Togo et en Afrique. Le souci premier est de minimiser les périls médicaux, financiers et sociaux des Evacuations Sanitaires et des prises en charge à l’étranger. C’est particulièrement le cas de maladies transmissibles (paludisme et sida en tête), mais surtout de maladies non transmissibles comme les AVC principale complication de l’hypertension artérielle et la traumatologie routière pourvoyeuse d’accidents très meurtriers.
La santé et le développement sont intimement liés. C’est pourquoi nous vous demandons, Mesdames et Messieurs, de prendre des engagements fermes dans le domaine de la santé. Or la santé est un facteur essentiel de la croissance de la richesse nationale. Pour soigner la population, les acteurs du secteur doivent être en bonne santé : améliorer les conditions de travail des praticiens et améliorer le service attendu par les patients (service médical rendu). Nous ne voulons pas établir ici les constats que vous connaissiez déjà. En revanche, nous vous interpellons pour que vous preniez des mesures efficaces et les mettiez en oeuvre. Le secteur de la santé doit être exemplaire. C’est pourquoi votre responsabilité, Mesdames, Messieurs, est de consacrer des moyens importants dans le domaine de la santé dont l’objectif est d’atteindre en 2015 au moins cinq des huit Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) fixés par les Nations Unies. La devise de la CIMUVISA, « Accès à l’Assurance Maladie et aux Soins Urgents en Afrique », vous incite à oeuvrer dans ce sens en vue de réduire ou d’éliminer les inégalités profondes en matière de couverture et d’accès aux soins. Nos propositions sont essentiellement incluses dans les OMD.
CONCLUSION
Le Constat :
Il existe dans la plupart des pays africains une inadéquation entre les besoins et les ressources disponibles. Celle-ci ne peut être résolue que par des formations initiales et continues des acteurs de la Médecine d’Urgence afin de répondre à un triple souci d’anticipation de standardisation et d’harmonisation des moyens et des pratiques sur le terrain.
Les Attentes :
Comme le soulignent si bien le PNUD et l’OMS, il ne saurait y avoir de développement économique sans développement sanitaire, éducatif ou social. De même, pas de développement sanitaire sans médecine d’urgence. La prise en charge sur place des urgences et des sinistres sanitaires en Afrique ne peut être optimisée que par la formation adaptée des acteurs de la Médecine d’Urgence en ayant bien à l’esprit que l’avenir de cette discipline sur le continent sera avant tout le fait des africains eux-mêmes.
Elle requiert l’appui de la solidarité internationale en vue du renforcement des capacités africaines pour l’amélioration :
La formation a en outre un impact médical et socio-économique favorable :
Mesdames, Messieurs les futurs députés, nous vous remercions d’avance de prendre en compte nos préoccupations pour l’avenir sanitaire de toute la population.
Pour la CIMUVISA, le coordonnateur du 6ème Forum Kara et Lomé 2013