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Indicateurs de santé au Togo Actualités 6 questions d'éthique en situation de catastrophe

Journées d’Expertise, de Soins et de Formation des acteurs de la Médecine d’Urgence et de Catastrophes

 

Ces journées ont consisté en la tenue d’ateliers divers portant principalement sur la médecinede catastrophes avec quelques thèmes sur la médecine d’urgence pré hospitalière et de présentation de communications scientifiques.

Les conclusions et propositions issues de ces journées sont les suivantes :

 

Dans le domaine de la Médecine de Catastrophes

 

(Équipe des Médecins Généraux R. NOTO et J.P. CARPENTIER avec la participation des Docteurs E. D’ANDIGNE et H. RAFFIN (SAMU 75)

 

  • La demande de formation est forte, même si certains des acteurs les plus concernés n’étaient pas présents (sapeurs pompiers notamment).
  • La santé (médecins, infirmiers…) n’est pas la seule concernée. De nombreux partenaires sont indispensables : pompiers, secouristes, polices, gendarmerie, l’armée, les associations, etc.
  • L’organisation en situation de catastrophes est sans aucun doute plus importante que les moyens. Pour être mieux organisé, il faut établir des plans de prévision, de prévention, d’alerte,
  • d’intervention et mettre en place des dispositifs de gestion des crises qui vont permettre de déterminer les responsables, la chaîne de commandement et enfin les moyens nécessaires.
  • Il faut avoir bien présent à l’esprit que la cellule de secours ne doit pas être “sinistrable” mais installée à distance “respectable” du lieu de sinistre par anticipation.
  • Un inventaire des sites à risque est une première étape avec ce constat alarmant, résultat d’une enquête des accidents de la voie publique survenus en 2006 au Togo : sur 395 accidents mortels ayant occasionné 517 décès, la moitié était recensée sur le seul axe routier international Lomé-Cinkassé avec 253 décès pour 183 accidents mortels. Les régions de la faille d’Alédjo et des montagnes de Défalé à Kanté sur ce même axe, peuvent être considérées comme les plus gros pourvoyeurs d’accidents graves.
  • Un inventaire des moyens (sanitaire, matériel,…) disponibles sur le territoire national et éventuellement sur les territoires des pays voisins est indispensable dans une stratégie d’harmonisation et de mutualisation des moyens.
  • Des plans d’intervention et de secours pourront être établis.

Dans le domaine de la Médecine d’Urgence :

 

  • Formation des acteurs de médecine d’urgence et de catastrophes avec le soutien de partenaires institutionnels et hospitaliers dans le cadre d’une coopération décentralisée Nord-Sud et Sud-Sud ;
  • Création par les autorités politiques et sanitaires des services mobiles d’urgences et de réanimation ;
  • Formation des secouristes à l’utilisation du défibrillateur semi-automatique pour faire face aux arrêts cardiaques inopinés (morts subites) en particulier dans les lieux publics ;
  • Renforcement des capacités de prévention et de prise en charge des urgences vitales ;
  • Nécessité de disposer de Chariots d’Urgence avec trousses minimales standardisées ou en fonction des diverses spécialités. Un plateau d’intubation difficile comportant un mandrin, un masque laryngé Fast Trach et un dispositif de mini-trachéotomie peuvent en faire partie ; il en est de même du matériel de cathétérisme sus-pubien.

Ces mesures de sécurité et d’assurance-qualité ne peuvent se concevoir efficacement qu’à travers une Centralisation de la Régulation avec une réglementation imposée aux différentes structures de la pyramide sanitaire dans le cadre d’un Réseau Intégré et Coordonné des Urgences.

 

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